Les « Jeunes avec Macron » recevaient Sylvie Goulard à Lyon

Si l’Europe est un projet d’avenir elle est aussi l’objet de tensions (Brexit, referendum en Italie, élections en Autriche…).C’est dans le cadre européen et pas seule que la France sera un grand pays.
Comme elle l’avait fait à Grenoble, Sylvie Goulard resitue la construction européenne dans une perspective historique : savoir d’où l’on part et se dire que l’Europe est un modèle parce qu’on a été pire. C’est un processus inventé  pour brider les pulsions humaines (nationalisme, blâme des autres par exemple). Reprenant la métaphore de la maladie, Le stade 1 est sympathique, le stade 2 aboutit à l’exclusion et le stage 3 à l’élimination.
Les européens ont dominé jusqu’au suicide collectif qu’ont constitué la première et la seconde guerre mondiale. L’Europe est notre avenir parce que l’Europe apporte la souveraineté économique. Une monnaie nationale ne pèserait rien face au dollar. L’Europe nous protège. Il n’y aura de solidarité sociale que si nous sommes compétitifs c’est-a-dire gagner d’abord ce qu’on va distribuer. Et cela passe par la maîtrise des dépenses publiques.
Nous avons besoin de l’Europe pour défendre nos valeurs. Les principes sur lesquels reposent l’Europe ne sont pas admis partout dans le monde (peine de mort dans certains pays, droit des femmes inexistants, absence de liberté religieuse) edsc03378t dans ce contexte les reproches que nous faisons à l’Allemagne prêtent à sourire. Il est bon que la convention européenne des droits de l’homme nous rappelle parfois à l’ordre.
L’absence de communication sur l’Europe est à déplorer. Si les citoyens britanniques avaient  disposé d’ informations sur ce que signifiait sortir de l’Europe, le Brexit n’aurait pas eu lieu. En matière de communication sur l’Europe il y a d’abord ce qui relève de l’instruction civique puis du débat politique. Un débat politique quasiment inexistant : quelques minutes de temps d’antenne pour expliquer des sujets complexes pendant que les petites phrases de tel ou tel homme politique vont occuper une heure, aucune conférence du président de la République après les sommets européens.
« Il nous faut plus de faits, moins de testostérone, et des explications sur ce que sont les compromis ».
A l’heure où les USA ont élu un président dont la volonté manifeste est de se replier sur les intérêts de son pays, les européens doivent s’interroger sur leur défense. Le sujet n’est pas simple car se pose  la question de savoir qui aura la légitimité pour envoyer des jeunes se faire tuer.
Dernier point avec la directive détachement qui est en cours de renégociation. Même si cette directive est critiquable puisqu’elle a conduit à des situations de concurrence déloyale, la valeur travail doit être respectée ainsi que ceux qui viennent gagner leur pain souvent durement.
« Ne mettons pas de drapeaux sur les problèmes »

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