Les adhérents du MoDem se sont retrouvés cette année à Guidel pour l’Université de rentrée.
Les débats furent animés d’autant qu’après les résultats des élections présidentielles et législatives qui ne nous ont pas été favorables il fallait débattre de l’avenir du MoDem.
Deux tendances ont émergé ces dernières semaines : Soutenir la majorité actuelle ou opérer un ajustement à droite. Il est vrai que l’échec programmé de François Bayrou dans sa circonscription a laissé un goût amer à bon nombre de militants dont je fais partie.
Pour autant il ne faut pas oublier ceux qui restent sur l’idée certes séduisante mais difficile d’autonomie par rapport à la droite et à la gauche, fidèles en cela à ce qui les avaient fait rejoindre le MoDem à sa fondation en 2007.
Au cœur de ce débat bien évidemment la question de l’alliance avec l’UDI de Jean-Louis Borloo. Ceux qui ont traversé la France pour avoir une réponse claire ont certainement été déçus. Affirmant que « Le centre n’a pas besoin d’adjectif, qu’il n’a pas besoin qu’on le renvoie sur le côté, parce que, sans cela, c’est sa vocation qui disparaît, qu’il doit se définir par lui-même », François Bayrou n’a pas répondu publiquement à l’appel de Jean-Louis Borloo.
En ce qui me concerne et dans la ligne que je me suis fixée, je ne rejoindrai pas une UDI qui se positionne ouvertement au centre droit pour devoir au final, voter à droite lors des futures échéances électorales.
Je ne souhaite pas l’échec du gouvernement actuel. Cela ne m’empêche pas d’être lucide et de constater que les divisions, certes prévisibles, apparaissent aujourd’hui au grand jour, sur des sujets fondamentaux qui conditionnent le redressement de la France. C’est ainsi qu’en tant que membre d’un parti génétiquement européen, je suis attristée par les prises de position hostiles au traité européen de certains membres de la majorité parlementaire. Je m’interroge également sur les équilibres choisis entre l’augmentation de la pression fiscale et la réduction des dépenses pour redresser la situation financière de notre pays. D’autres débats surviendront certainement dans les prochaines semaines lors du débat budgétaire.
Le MoDem est un mouvement démocrate, humaniste, européen et ouvert. Les histoires de vie de ses membres sont différentes. Notre diversité nous appelle à échanger et à collaborer avec différentes tendances politiques. Les adhérents ne sont pas tous des centristes historiques. Il est important que nous restions nous-mêmes, un peu différents des autres, capables de défendre des solutions centristes et d’en convaincre nos concitoyens.