Lundi 21 mai 2012 – MFR de Moirans – Les Associations familiales interpellent les candidats aux élections législatives.

Les Associations familiales de l’Isère ont interpellé les candidats aux législatives sur leurs propositions en matière de politique familiale.

 

 

Participaient à ce débat 3 candidats sur la 9ème circonscription de l’Isère : Le candidat UMP, la candidate d’EELV, et moi-même, candidate suppléante de Marie-Liane Deschizeaux (Modem).

Je représentais le Mouvement Démocrate de l’Isère. Le Front de Gauche était également présent en la personne de son candidat de la 3ème circonscription.

 

Plusieurs thèmes ont été abordés au cours de cette soirée :

– Pour ou contre la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire mis en place par Nicolas Sarkozy. Pour le Mouvement Démocrate les allocations familiales compensent les charges financières occasionnées par la présence d’enfants dans un foyer et leur suppression ne ferait qu’appauvrir des familles qui sont déjà en difficultés. Un enfant absent et c’est toute la fratrie qui est pénalisée. Il n’empêche que l’absentéisme scolaire est un véritable problème et qu’une réponse adaptée doit être trouvée.

 

– Faut-il ou non subordonner les allocations familiales à des conditions de ressources ? Là encore il faut revenir à l’objectif de ces allocations. Elles favorisent la naissance d’enfants dans toutes les familles qui composent la société, riches ou moins riches. Les familles sont traitées sur un pied d’égalité. Elles sont un élément essentiel de la politique familiale de la France qui a la chance d’avoir une démographie supérieure à celle de ses partenaires européens.

Il ne faut pas confondre politique familiale et politique fiscale.

 

– La place des associations familiales auprès des Pouvoirs Publics : Le Mouvement Démocrate attache une importance particulière au respect des corps intermédiaires (associations, syndicats) et donc reconnaît la nécessité de la représentation des associations familiales auprès des Pouvoirs Publics, même si en dernier lieu c’est au Gouvernement de trancher et au Parlement de légiférer.

 

– Sur la petite enfance et la scolarisation des enfants à 2 ans : La scolarisation à 2 ans favorise l’apprentissage du langage. Elle est positive pour des enfants auxquels on ne parle pas. Il ne faut pas l’abandonner. Pour autant il faut tenir compte du caractère, de la personnalité et du rythme de l’enfant. Certains enfants ne sont pas prêts à une scolarisation précoce.

 

– Sur la santé et les centres de santé : La médecine scolaire permet le dépistage de troubles (audition, dentition, nutrition) dont certains peuvent avoir une influence négative sur le parcours scolaire. On ne peut pas renoncer à ce service.

 

– Sur l’école : L’importance de la lecture, de l’écriture est rappelée mais aussi l’objectif de réussite éducative pour tous les enfants que ce soit dans l’enseignement général ou l’enseignement professionnel.

 

– Sur la défense de l’enseignement privé : Il faut respecter le choix des parents qui souvent mettent leurs enfants dans un établissement privé pour éviter un établissement difficile ou parce qu’ils trouvent que leurs enfants y seront mieux suivis. Cela ne peut se faire au détriment de l’école publique qui doit bénéficier des moyens qui lui sont nécessaires. Le Mouvement Démocrate ne remet pas en cause le financement des écoles privées. Pour autant il faut veiller aux écoles privées sans contrat d’association afin que l’éducation reçue par les enfants n’aille pas à l’encontre des valeurs de la République.

 

– Sur le logement : il faut construire des logements parce que les familles sont en demande. Une famille monoparentale cela veut dire besoin de deux logements. Chaque parent doit pouvoir accueillir ses enfants. Il faut penser à la réhabilitation énergétique de l’habitat ancien. Les factures d’énergie pèsent sur les familles et cela ne va pas s’arranger.

 

Cette rencontre a permis d’entendre ce que les associations avaient à nous dire et en même temps de mieux les connaître.